Paul Gauguin et les Marquises : Paradis trouvé ?

  Caroline Boyle-Turner

Préface de Maria Gauguin

Traduction Belem Julien

Beaux-Livres
LE LIVRE

Histoire de l’art
Beau livre d’art
27 x 22 cm
256 pages
Couverture rigide, livre relié
ISBN 979-10-92521-15-3

Alors que ses œuvres tahitiennes ont été largement inventoriées et analysées au cours du siècle écoulé, les dernières années de Paul Gauguin à Atuona, sur l’île d’Hiva Oa, n’ont que peu retenu l’attention. Les écrits comme les œuvres de l’artiste datant de cette période révèlent pourtant un engagement profond dans des problématiques liées aux croyances traditionnelles marquisiennes, à l’auto- rité coloniale ou ecclésiastique, et aux définitions fluctuantes de l’« exotisme ». Paul Gauguin et les Marquises : Paradis trouvé ? met en lumière et en images (l’ouvrage est doté d’un riche appareil iconographique de plus de 130 visuels) les défis que dut relever Gauguin pour inventer et interagir avec ce contexte complexe et souvent conflictuel, voire pour l’interpréter ou même l’ignorer à mesure qu’il développait un puissant corpus artistique.

Caroline Boyle-Turner se nourrit d’une étude approfondie des écrits et des œuvres de Gauguin lui-même, et cite de larges extraits de ses lettres ainsi que de son livre Avant et après. Néanmoins, et parce que Gauguin s’efforça de créer son propre mythe – parfois trompeur – de poète et de sauvage, l’auteur en débrouille quelques écheveaux, en puisant dans les archives coloniales, qu’elles soient en France ou à Papeete (Musée de Tahiti et des Îles et publications de la Société des Études Océaniennes), mais aussi en exploitant les ressources du musée du quai Branly, du centre de documentation du musée d’Orsay, de la Bibliothèque nationale et du Service protestant de mission-Défap, à Paris. Les entretiens de l’auteur avec des descendants de Gauguin, des archéologues, des anthropologues, des botanistes et des historiens spécialistes du Pacifique Sud élargissent la compréhension de son environnement, réel ou imaginé.

L’AUTEUR

Caroline Boyle-Turner, docteur en histoire de l’art, mène des recherches et écrit sur Gauguin et les artistes de l’École de Pont-Aven depuis la fin des années 1970. Sa thèse sur Paul Sérusier (Columbia University, New York) a été publiée en 1983. Elle fut suivie de six autres livres et catalogues d’exposition, notamment: Paul Gauguin and his circle in Brittany ; The Prints of the Pont-Aven School (1986, traduit en français, allemand, hébreu et japonais); Paul Sérusier, la technique, l’œuvre peint (1988); Jan Verkade (1989, musée Van Gogh d’Amsterdam et musée des beaux-arts de Quimper); Les Nabis (1993) et Sérusier et la Bretagne (1995). Fondatrice et directrice de la Pont-Aven School of Contemporary Art (1993-2008), elle s’est consacrée à l’enseignement et a fait venir à Pont-Aven, du monde entier, des étudiants en art.