La Submersion qui vient…
Sylvie Camet
LE LIVRE
Roman
14 x 20,5 cm
136 pages (brochure cousue)
ISBN 979-10-92521-32-0
La crue centennale attendue à Paris a conduit, depuis des années, à prendre des mesures de préservation : à travers une forme d’autoanalyse, la protagoniste imagine l’épreuve que constituerait une vie ramenée à quelques exigences fondamentales. Plus d’électricité, plus d’outils de communication, une hygiène, une alimentation réduites à presque rien, mais peut-être, derrière la privation, la chance de rendre aux relations humaines leur dimension essentielle.
L’AUTEUR
Sylvie Camet, professeure de littérature comparée à l’Université de Lorraine, poursuit un travail de publication orienté doublement : d’une part, vers la critique littéraire et artistique, d’autre part, vers les œuvres d’écriture personnelle. La Submersion qui vient… fait suite à plusieurs récits d’une nature hybride (La passagère, éd. Déméter, 2013, Votre manuscrit n’entre pas dans le cadre de nos collections, éd. de l’Amandier, 2015), dans lesquels il est toujours question, derrière la narration, d’une réflexion portée sur le monde contemporain.
EXTRAIT
La sensation était si étrange, en cette aube du vingt et unième siècle, au cœur d’une capitale d’un pays développé, d’un pays qui n’était qu’organisation, où tout était régi par décret, par robots, par hiérarchies, où rien n’appartenait plus depuis longtemps au hasard, là devant soi, un fleuve, qui à lui seul depuis des jours, plus fort que les codes, plus souverain que les souverains, défiait les choses et les êtres ; à lui seul dans quelques heures il aurait tout arrêté, tout ce sur quoi le monde reposait, tout ce qui faisait la gloire de la civilisation industrielle, il éteindrait les lumières et entraverait toutes les communications, dans quelques heures il précipiterait les compagnies, les entreprises, les bureaux, les usines, les boutiques, les administrations, les écoles, les garages, les gymnases, dans une léthargie complète.
Plossu Paris — Un coup de cœur Vagamundo
Plossu Paris
Plossu Paris
Textes d’Isabelle Huppert et Brigitte Ollier
Éditions MarVal-rueVisconti
2018 — 445 pages au format 21 x 18 cm
Les Éditions MarVal-rueVisconti présentent une somme magnifique et rétrospective de l’œuvre photographique de Bernard Plossu consacrée, exclusivement pour ce livre, à la ville de Paris. L’auteur en parle ainsi :
Paris est la ville que j’ai habitée enfant, et elle a toujours beaucoup compté pour moi. J’ai toujours photographié Paris, même enfant, avec un Brownie flash en couleur ; puis je l’ai filmée en 8 mm et super 8…
Voilà un corpus couvrant une période de soixante années de photographies (de 1957 à 2017) ! Voyage topographique autant qu’historique auquel nous sommes conviés. Et certes, en plus d’un demi siècle, le monde a changé, ses automobiles, son architecture, son atmosphère… mais une constante demeure par l’émerveillement du regard amoureux du photographe depuis sa jeunesse jusqu’à aujourd’hui. Amoureux, le mot est-il trop fort ? C’est lui-même qui écrit :
Paris est une ville féminine, totalement, absolument (…) L’élégance des femmes, même avec trois fois rien, y est unique au monde. Paris est sensuelle, chic, gracieuse…
L’identification de la ville à une figure féminine se traduit de toutes les manières. Par les sujets, tout d’abord : nombreuses sont les élégantes saisies dans leurs mouvements fugaces, mais aussi et surtout par la délicatesse d’un regard qui n’est jamais prédateur. Architecture, ombres et lumières, et atmosphères constituent un portrait diffracté de mille manières. Bernard Plossu n’oublie pas ses frères de peine et de labeur, les ouvriers, les livreurs… Et par dessus tout, la figure du passant qui est peut-être l’alter ego du photographe.
Si la plupart des images sont en noir et blanc, bien reproduites en bichromie dans l’ouvrage, on y découvre aussi quelques superbes images en couleurs issues de tirages par le procédé de l’atelier Fresson.
La ville de Paris, plus qu’aucune autre, se prête à la flânerie et pour dresser son portrait, loin des clichés éculés, encore faut-il demeurer en quête de petits moments incisifs, et demeurer toujours en état de hasard photographique comme il le dit lui-même. Ce livre est le reflet sensible d’une ville autant que celui du regard d’un auteur qui de longue date n’a rien à prouver, mais à éprouver. C’est à ce partage du regard, de l’esprit et du cœur auquel nous sommes conviés par ce beau livre.
Laurent Brunet
Critique d’art indépendant et éditeur de la revue d’art Lisières
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